L’innovation s’applique dans tous les domaines, y compris financier. Si auparavant les entreprises étaient tributaires des organismes bancaires dans le financement de leur projet, désormais elles peuvent compter sur le crowdunfing pour lever des fonds et impulser leur développement. Ce système de financement participatif connaît une belle envolée ces dernières années en raison de ses multiples avantages.
Le principe du crowdfunding
Lorsqu’une entreprise souhaite concrétiser un projet, elle sollicite habituellement les banques, les sociétés de microfinance ou autres organismes traditionnels. Sauf qu’il n’est pas vraiment aisé d’être éligible à ces financements. Ces dernières années, un renforcement des conditions d’octroi des crédits a été appliqué par les banques et dès qu’il s’agit d’emprunter un montant élevé, la tâche s’annonce encore plus rude. La hantise des banques est de ne pas récupérer les fonds alloués, c’est pourquoi elles n’empruntent pas à n’importe qui. Des difficultés qui finissent par entraver la motivation des entrepreneurs dans le lancement de leur projet. C’est pour pallier ces problématiques que le crowdfunding a été lancé. Le but de ce mode de financement est de ne pas s’appuyer sur les organismes bancaires pour obtenir des fonds, mais de compter plutôt sur la participation financière des internautes. Le crowdfunding s’adresse à toutes sortes de profils : particuliers, entreprises, collectivités, associations, etc. Il est surtout plébiscité par les entreprises dans le cadre notamment d’un lancement ou d’une reprise d’activités.
Ce système est intéressant lorsqu’on ne souhaite pas passer par un établissement bancaire pour obtenir des fonds, lorsqu’on est en quête d’une solution de financement complémentaire ou encore lorsqu’on désire tester un projet auprès d’utilisateurs potentiels ou d’une communauté de clients. À ses origines, le crowdfunding était surtout utilisé pour financer des projets d’ordre artistique ou culturel. Toutefois, des évolutions ont été opérées et il est désormais possible de recourir à cette solution pour concrétiser des activités autour de l’écologie, l’entrepreneuriat, l’agriculture, l’artisanat ou encore l’immobilier.
Les différents types de crowdfunding
Le don constitue la forme de financement participatif la plus répandue. À travers cette formule, l’investisseur s’engage gratuitement à financer un projet. Il est possible qu’il demande ou non une contrepartie. Lorsque c’est le cas, la contrepartie symbolique est appelée « contre-don » et peut être par exemple un t-shirt à l’effigie de l’entreprise, une carte postale ou quelques goodies. Le don est généralement utilisé par les associations qui entament des projets d’action sociale et solidaire. Le montant moyen des contributions obtenu est de 69 euros tandis que les montants collectés par projet vont de 3000 à 5000 euros.
La seconde forme de crowdfunding est représentée par le prêt. Comme son titre l’annonce, l’idée est d’emprunter une somme auprès des participants pour réaliser un projet. Cette solution est très prisée des start-ups et des PME. Le prêt accordé peut être assorti ou non d’intérêts ou de minibons (reconnaissance de dettes). Il permet à l’entreprise de financer des dépenses qui ne sont pas prises en charge par les banques comme des projets d’investissement immatériels ou des besoins de liquidités. Les contributions moyennes vont de 95 à 2368 euros tandis que le montant collecté par projet est de 1000 à 200 000 euros.
Dernier et non des moindres : le crowdequity qui consiste à financer le développement d’une entreprise contre une prise de part au capital. Le financeur peut ainsi être rémunéré sous forme de plus-values, de dividendes, d’intérêts ou de royalties. En moyenne, les contributions vont de 357 à 5896 euros et les sommes collectées par projet peuvent atteindre les 500 000 euros.
Les avantages du crowdfunding pour les entreprises
Avec le crowdfunding, les entreprises sont libérées de la dépendance aux banques qui ont tendance à juger la qualité d’un projet uniquement en se fiant aux grilles, aux chiffres et autres tableaux. Les risques de ne pas se faire rembourser constituent la principale crainte des banques. Avec le crowdfunding, comme les montants des contributions sont peu élevés, les freins s’annoncent moins puissants.
Le financement participatif constitue également un bon moyen de collecter rapidement des fonds. Les campagnes se déroulent généralement sur une durée de 20 à 90 jours via les plateformes web spécialisées.
En plus de permettre d’obtenir des fonds, le crowdfunding participe en même temps au développement de la notoriété et de l’image de l’entreprise. Celle-ci fait connaître ses produits et services par le biais de la campagne. Il s’agit d’une excellente alternative pour gagner en visibilité du marché et construire ses prévisions.
L’entreprise qui fait appel à ce financement peut également recueillir des feedbacks pour améliorer son projet. Les avis et commentaires émis par les internautes permettent de mieux cibler la segmentation du marché et d’optimiser la qualité du produit ou des services.
Certaines idées sont aussi plus facilement finançables par le biais du crowdfunding notamment les projets traditionnels qui ont déjà fait leurs preuves.
Autre avantage : il existe aujourd’hui une multitude de sites de crowdfunding et certains se spécialisent sur des projets bien spécifiques par exemple autour du numérique, des innovations ou de l’environnement.