Le fonds de roulement équivaut à la différence entre les ressources stables de l’entreprise et ses immobilisations. Il joue un rôle majeur dans l’équilibre d’une activité professionnelle et doit être calculé de la bonne manière en tenant compte des capitaux propres, des capitaux empruntés ainsi que de l’actif immobilisé.
Fonds de roulement : définition et utilité
Le fonds de roulement correspond aux capitaux disponibles au sein de l’entreprise qu’elle détient sur le moyen ou court terme pour financer l’exploitation. Ces ressources vont être utilisées pour régler les salaires des employés, payer les fournisseurs et assumer les différentes charges de fonctionnement le temps de récupérer le paiement des clients. À l’origine, cette notion était employée pour connaître la différence entre les ressources à long terme et les immobilisations ou entre les liquidités et les dettes à court terme. Elle permettait notamment d’avoir une vue sur la solvabilité de l’activité. Lorsque la différence obtenue est positive, cela signifie que l’entreprise profite d’un bon équilibre financier. Dans les années 70, la santé financière de l’entreprise est calculée en fonction du besoin de fonds de roulement ou le besoin de trésorerie qui est issu de la comparaison entre le fonds de roulement et les besoins financiers permanents de l’entreprise pour assurer son fonctionnement optimal. Le fonds de roulement est très utile pour établir une stratégie de développement et assurer une gestion sereine de l’entreprise. Il est important que la trésorerie suive le cycle d’exploitation.
Mode de calcul du fonds de roulement
Calculer le fonds de roulement est essentiel déjà lors du démarrage de l’activité. L’information aidera le dirigeant à connaître le capital social indispensable et le montant des prêts à réaliser auprès des organismes bancaires. Le calcul sera aussi utile au cours de la vie de l’entreprise, au moment d’une phase de recrutement, du lancement d’un nouveau produit ou service ou lors de la création d’un point de vente. Enfin, il devra être entrepris lors de la cession de l’entreprise. Lorsque le fonds de roulement est positif, cela atteste du dynamisme financier de l’entreprise, ce qui permet de fixer le prix de vente au plus juste.
Pour faire le calcul, c’est simple : il suffit d’additionner les capitaux propres avec les capitaux empruntés sur le moyen et long terme puis de soustraire aux résultats l’actif immobilisé. On entend par « capitaux propres », les apports fournis par les associés en capital, les primes d’émission, les réserves de l’entreprise, les provisions diverses, etc. Les capitaux empruntés correspondent aux crédits souscrits auprès des banques ou aux comptes courants bloqués. L’actif immobilisé pour sa part regroupe en même temps les immobilisations financières comme les cautions ou les titres de participation, les immobilisations corporelles à l’instar des matériels, des véhicules ou des immeubles et les immobilisations corporelles telles que les marques, les fonds de commerce, les logiciels ou les brevets.
Comment interpréter le fonds de roulement ?
Un fonds de roulement peut être soit positif, soit négatif. Lorsqu’il est positif, l’entreprise bénéficie d’une trésorerie excédentaire qu’elle pourra affecter à son besoin de fonds de roulement. Elle dispose ainsi d’un bouclier financier qui la protège contre une grande diversité de risques tels que la hausse du délai de rotation des stocks, les retards de paiement des clients, la réduction des délais de paiement imposés par les fournisseurs, etc. En revanche, lorsque le fonds de roulement est négatif, cela peut engendrer des difficultés, car l’entreprise n’a pas assez de ressources pour effectuer tous les décaissements nécessaires. Il sera alors vital pour elle de trouver un nouveau financement issu d’un emprunt bancaire, d’un apport d’associé en compte courant ou encore d’un apport en capital social. Elle devra même envisager la cession d’actifs si la problématique persiste.
